Machiner, c'est d'abord et avant tout préparer, fomenter quelque chose en secret, tramer dans l'ombre. On machine un complot, un mauvais coup, une vengeance subtile. Il y a dans ce verbe une connotation de dissimulation, de manœuvres occultes.
Imaginez un petit groupe de conspirateurs, réunis à la lueur des bougies, machinant leurs sombres desseins d'une voix bouche cousue. Les machinations les plus terribles naissent dans l'obscurité des esprits tordus.
Mais machiner peut aussi revêtir un sens plus neutre et positif. On machine une surprise, un beau projet, une réjouissance secrète. Les enfants adorent machiner en cachette pour leurs parents.
Dans un registre plus technique, machiner décrit l'action de concevoir, d'agencer les éléments complexes d'un mécanisme, d'une machine. Les ingénieurs machinent sans cesse de nouvelles inventions ingénieuses.
Qu'elles soient bienveillantes ou malveillantes, les machinations dénotent une réflexion préméditée, une planification opiniâtre en vue d'un but précis. Le comploteur comme le visionnaire machinent avec une même ardeur intérieure.